Voilà un roman destiné aux jeunes assoiffés d’histoire et désireux de percer les mystères de la ville de Dantigny, qui est en proie à de mystérieux meurtres qui font penser à l’œuvre maléfique du diable… Mais qui a tué tous ces gens ? Est-ce là l’œuvre du malin ou d’un individu possédé ? Le sénéchal mène l’enquête, mais peu de preuves s’offrent à lui. Pendant ce temps là, les enfants du village se passionnent pour cette histoire. Quatre petits détectives en herbe vont alors essayer, avec leur moyens, d’en apprendre plus sur les drames et peut être d’élucider l’énigme qui plane sur le paisible village… Ils apprendront à leurs risques et périls qu’il ne faut parfois pas se mêler des affaires des adultes. Mais c’est dans la solidarité que les amis vont se sortir des pièges tendus par le meurtrier.
Le jeune lecteur, qui aura certainement le même âge que les protagonistes du roman, trouvera donc en ces compagnons des personnages sympathiques et intelligents, et pourra de façon virtuelle se joindre à nos héros pour les aider dans leur quête de la vérité. En conclusion, on peut dire que cet ouvrage qui n’est pas très volumineux sera utile en permettant d’apprendre aux plus jeunes à réfléchir, car en fin de compte c’est la logique policière qui permet de découvrir le fin mot de l’histoire…
Sarah Chelly
Le principe de la collection «Toute une histoire» des éditions Nouveau Monde est de faire découvrir aux jeunes lecteurs une période de l’histoire à travers un récit qui
met en scène des héros de leur âge.
En l’occurrence, l’action se passe à Dantigny, dans le Poitou, en juin 1542. On voit passer au fil des pages François Rabelais, un peintre milanais, Jacopo della Piazza, qui vient travailler pour
un évêque davantage soucieux d’art que de son sacerdoce, les notables locaux. Trois jeunes garçons, «Gros Pierre», fils du sénéchal, et ses amis Colas Tranchefort et «Petit Pierre» Guérin vont
dénouer les fils d’une intrigue policière.
Une jeune femme, courtisane, disparaît mystérieusement : à se place, on trouve un tas de cendres et un crapaud. Le scénario se répète et les habitants de Dantigny y voient la main du Malin,
du diable. En fait, l’astuce et le hasard permettront à nos trois garçons de découvrir l’auteur bien humain des meurtres. Entre temps, on sera un peu entré dans le quotidien d’une petite ville du
XVIe siècle, avec ses notables, ses peurs, ses superstitions, un procès en sorcellerie…
Adeline Paulian-Pavageau mène allègrement son récit. Les jeunes lecteurs - vers 10/12 ans – peuvent s’identifier aux trois garçonnets, aidés de Luciano l’adjoint du peintre, qui a leur âge. Par
rapport à d’autres volumes de la collection, la «grande histoire» est totalement absente ; en revanche, on a un éclairage sur la vie quotidienne et un roman efficace sur le plan de l’intrigue. A
partir de 10 ans pour bons lecteurs.
Marie-Paule Caire, Parutions.com